• Le Bal des Louves, Tome 1 - Mireille Calmel

    J'ai lu ce roman sur un conseil avisé de ma maman chérie. Je souhaitais me mettre aux romans historique, parce que j'en ai le droit et que pourquoi pas, et elle me l'a recommandé. Je m'y suis donc plongée les yeux fermés. Et je ne suis pas vraiment déçue.

    Décembre 1500. Au pied des remparts du château de Montguerlhe, sous la lune glacée, gît une jeune fille aux longs cheveux souillés. Elle est ensanglantée, inconsciente. Parce qu’elle était trop belle et qu’elle s’est refusée à son maître, le seigneur François de Chazeron, il a fait pendre son mari à la sortie de leurs noces, il l’a violée, battue, marquée au fer rouge. Mais il a eu tort de la faire jeter aux loups. Car elle n’est pas une jouvencelle comme les autres. Les femmes de sa famille ont d’étranges pouvoirs. Certaines, comme Isabeau, parlent aux loups. D’autres, comme sa sœur Albérie, se transforment les soirs de pleine lune… Et dorénavant, ces deux femmes, ainsi que la petite Loraline qui naîtra de ce viol immonde, ne vivront plus que pour une chose : la vengeance !

    L'histoire est prenante, pour peu qu'on lise le livre presque d'une traite. J'ai commencé par en lire un peu par ici un peu par là, et je ne rentrais pas dedans, bien que je trouvais l'histoire intéressante. Puis j'ai compris et en ai lu beaucoup par beaucoup et tout est rentré dans l'ordre: je ne voulais plus le lâché. Bien que quelques passages soient un peu répétitifs, l'histoire de fond est belle est assez tragique. Cela me change des histoires un peu gentillettes que je lis d'ordinaire, je le reconnais. L'histoire aborde des thèmes tels que l'amour sous toutes ses déclinaisons. On retrouve ainsi la relation entre une mère et sa fille issue du viol, entre deux sœurs, entre époux et le lien qui peux unir un humain avec des bêtes. Mais il traite également de vengeance, et de ce désir brulant d'anéantir le bourreau, ainsi que les différents moyens d'y parvenir.

    Ce roman fourmille de personnages. Moins que dans "Les Faux-Monnayeurs", bien sûr, mais je les ai trouvé un peu plus travaillés, ou alors m'ont-ils plus touchés ? J'ai trouvé qu'ils restaient fidèles à eux-même tout en évoluant au fil des pages. Certains changent de convictions, de combats, d'autres non. Nous retrouvons également deux personnages personnifiant les deux extrêmes du bien et du mal, en les personnes de Loraline et François. Ce sont néanmoins les seuls à ne pas être en demi-teinte, puisque les autres sont habilement nuancés, entre leurs obligations et leurs convictions parfois en désaccord, et leurs devoir et leur désirs qui diffèrent souvent. Certains sont prisonniers de leur vie, d'autre ont conquit leur liberté, parfois au prix fort. 

    L'écriture, enfin, est très riche. Le vocabulaire utilisé par Mireille Calmel est tout à fait à propos, puisqu'elle à prit le parti d'utiliser des expressions de l'époque de François I, roi au moment de l'histoire, pour nous plonger plus avant dans son roman. De plus, on change souvent de point de vue, et les personnages se succèdent aux commandes du récit. On en découvre ainsi plusieurs versions qui nous font parfois changer de regard sur les faits. C'est très enrichissant... J'ai également noté que nous n'avons que superficiellement accès aux pensés de François de Chazeron, fait le déshumanise un peu plus encore. C'est également un procédé très ingénieux de la part de l'auteur.

    C'est donc un bon roman que je conseil de lire en peu de fois, et pourquoi pas d'un tenant. Je lirai sans aucun doute la suite puisque je me langui déjà de savoir comment vont continuer les femmes-louves.

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